lundi 3 mai 2010

Au milieu du desert

Encore émus au souvenir des adieux aux enfants de Freirina, nous montons dans un bus de nuit qui nous amènera à San Pedro de Atacama, une oasis au milieu du désert du même nom.

San Pedro est un petit village de 5000 habitants, un ilôt de verdure avec de jolies ruelles de terre et une superbe petite place centrale.





Tout commence par une jolie ironie du sort, car nous sommes accueillis, dans ce lieu réputé comme le plus aride du monde, par la pluie: le climat n'en fait vraiment qu'à sa tête.

La liste des activités possibles à San Pedro de Atacama semble sans fin: VTT, sandboard, cheval, excursions en tout genre... nous passerons ici 4 jours, qui nous permettront de découvrir les joies du tourisme dans le désert.




Le must de San Pedro, à quelques kilomètres du village, sont les vallées de la Lune et de la mort (anciennement appelée vallée de mars). Et l'on comprend vite d'où vient le nom de ces vallées: on se croirait réellement sur une autre planète: montagnes rouges, gigantesques dunes de sable... Nous aurons l'occasion de venir plusieurs fois, en voiture ou en vélo, mais sans jamais nous lasser de la contemplation de ces paysages hallucinants.

Voici un petit aperçu de ce qui restera indéniablement une des merveilles de notre séjour en Amérique du Sud.

Commençons donc par la vallée de la mort...















Et on enchaîne avec le plus beau, la vallée de la lune.













La vallée de la lune est extrêmement riche en sel (l'endroit était il y a bien longtemps recouvert par le Pacifique), et on peut par endroits admirer de superbes cristaux.




Las tres marias, une mystérieuse formation rocheuse...


















L'arrivée de la pluie, un événement exceptionnel dans cette région si aride, nous permet de contempler l'incroyable spectacle d'un arc en ciel au-dessus du désert.




Nous aurons aussi la chance de pouvoir assister au coucher de soleil sur sa vallée: le ciel et la terre s'enmbrasent alors de couleurs hallucinantes...









La visite des environs de San Pedro n'est pas toujours de tout repos. En témoigne notre journée à vélo, à travers les vallées de la mort et de la lune. Dans les montées, lorsqu'il faut pousser le vélo dans le sable, on ne peut que serrer les dents... Mais les paysages traversés aident à s'accrocher.












Petite pause salvatrice dans les dunes...

La vue au somment valait bien de souffrir un peu...


Et lorsqu'on croit être tiré d'affaire, en attaquant la descente, c'est le vent qui entre en scène: des bourrasques de vent de face qui nous obligent à pédaler de toutes nos forces alors que la route affiche une pente plus que respectable. Jamais nous n'aurons été autant fatigués après une descente en vélo. Lorsqu'enfin les panneaux de signalisation nous annoncent que nous aurons le vent dans le dos, nous explosons de joie...



La sécheresse n'est pas le seul danger de la région: nous passons aussi tout près d'un champ de mines...

Les gigantesques dunes de sable du désert d'Atacama se prêtent également parfaitement à la pratique d'un autre sport: le sandbord, l'équivalent du snowboard mais dans le sable.


L'exercice est assez fatiguant, car ici pas de remontée mécanique: il faut tout faire à pied, et escalader une dune de sable avec une planche de surf sous le bras, vous pouvez nous croire, il y a plus facile...

Très important: frotter une bougie contre sa planche avant le départ. Parait que ca porte bonheur...

Avant le départ, nous sommes extrêmement confiants...

Mais un peu moins une fois debouts sur la planche...



Mais nous nous attelerons tout de même à la tâche, avec plus ou moins de réussite et de style, sauf pour les chutes, maîtrisées à la perfection...

Jusqu'ici tout va bien...






Puis c'est la chute, vous apprécierez la décomposition en trois étapes




Allez, on se consolera avec une vue depuis le haut de la dune: admirez la piste noire...



Outre les vallées de la lune et de la mort, San Pedro offre également bien d'autres merveilles. Le désert d'Atacama comporte aussi une partie de désert de sel, à l'image de celui d'Uyuni en Bolivie.



L'excursion à travers le salar nous ammène d'abord à la laguna cejar, un lac où la concentration en sel est si importante que l'on y flotte sans avoir à nager... Bon il faut accepter de se plonger dans une eau à 13° et de ressortir couvert de sel de la tête au pied.





Il parait que les bains de sel rendent agressifs: vous y croyez vous?

Arrêt suivant à deux étranges cratères, appelés les yeux du salar. Remplis d'eau douce, ils nous permettront de nous défaire du sel de la laguna cejar. Et tant pis si l'eau y est encore plus froide.





Avant de rentrer à San Pedro, nous faisons un dernier arrêt à une superbe lagune salée, où l'on retrouve la blancheur qui nous avait tant émerveillé dans le salar d'Uyuni.














Et lorsque le coucher de soleil embrase les montagnes environnantes d'une lueur rosée, on ne peut qu'ouvrir les yeux et admirer, bouche-bées.





Le dernier jour, une dernière belle surprise nous attend... Il fallait cependant la mériter, puisque nous partons à 4h30 du matin, à la découverte des geysers du Tatio, à deux heures de route de san Pedro, et à plus de 4300 mètres d'altitude. Mieux vaut bien se couvrir, la température atteint les - 10°C.








Nous arrivons au lever du jour, et on a peine à croire au spectacle qui s'offre à nous. Alors que le soleil étend peu à peu ses rayons sur le site, des dizaines de fumeroles s'élèvent vers le ciel. Attention à ne pas trop s'approcher des jets d'eau bouillonante, car le sol est fragile et l'on pourrait bien se brûler les pieds.










Petit déjeuner par -10 degrés: sandwichs jambon fromage et gâteau au chocolat gelé


Et le soleil se lève enfin...




Notre guide nous ammène également à un bassin d'eau chauffé par les roches bouillantes du sous-sol. Après quelques hésitations au vu de la température extérieure, nous nous jetons finalement à l'eau: ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de se baigner au milieu d'un champ de geysers.






Notre visite dans la partie chilienne de l'Altiplano nous permet également de redécouvrir la faune de cette région exceptionnelle: vigognes, renards, oiseaux divers et variés... le tout au milieu de paysages superbes.








A une semaine du retour en France, San Pedro de Atacama nous a offert un formidable dernier cadeau.

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