dimanche 9 mai 2010

Sur les traces de Pablo Neruda










Nous voilà donc arrivés au dernier week end de notre aventure sud américaine. Une drôle de sensation s'empare de nous au moment de vivre nos dernières heures sur ce continent qui, six mois durant, nous a offert tant de fantastiaues présents.

Steve ayant à faire à Santiago, nos routes se séparent le temps d'un week end. Guillaume prend en effet la route de Valparaiso, située sur la côte, à un peu moins de deux heures de route de la capitale.




Valparaiso est une ville bourrée de charme, d'ailleurs classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Ses 45 collines, sillonées de petites ruelles pavées et d'escaliers abrupts, n'est pas sans rappeler certaines villes du sud de l'Europe, notamment Lisbonne.
















Lorsqu'on arrive en haute des collines, à pied au à l'aide des nombreux ascenceurs installés un peu partout, on dispose d'une vue superbe sur la baie de la ville.











Valaparaiso est aussi réputée pour son "street art", ces peintures et graphitis qui couvrent bon nombre de murs de la ville, surtout dans les ruelles s'élançant vers le sommet des collines. On a même ouvert un musée à ciel ouvert, afin de protéger ces créations sinon condamnées à être recouvertes par d'autres artistes anonymes.











Valparaiso est aussi la ville de Pablo Neruda. Le plus célèbre des poètes chiliens, lauréat du Prix Nobel de littérature en 1971, acheta une maison au sommet du cerro Bellavista, qu'il baptisa la Sebastiana. Lorsqu'on admire la vue sur la baie depuis la fenêtre de sa demeure, on comprend pourquoi il aimait s'installer ici, pour écrire avec sa traditionnelle encre verte.



La visite de la maison permet également de découvrir son insatiable passion de collectionneur.






Nous nous en rendrons encore mieux compte en visitant une autre demeure du poète, située à Isla Negra, face à la mer, à une heure et demie de route au sud de Valparaiso.



Cette maison est plus impressionante encore que la Sebastiana. Elle est remplie d'objets en tout genre, dont Neruda fit patiamment l'acuisition tout au long de sa vie: figures de proue de navires, coquillages, statuettes, bouteilles de verre coloré, maquettes de bateau...




Pablo Neruda était animé d'une incroyable passion pour la mer, présente dans bon nombre de ses textes. Il aimait contempler l'océan, depuis la fenêtre de sa maison, armé de sa longue vue de pirate. La maison d'Isla Negra est d'ailleurs connue comme un bateau, dont le poète serait le capitaine.














Et l'on comprend pourquoi il aimait l'endroit. La plage d'Isla Negra sur laquelle donne la maison est splendide, avec ses rochers sur lesquels viennent s'écraser les puissants rouleaux du Pacifique. Nous resterons longtemps, assis face à l'océan, à nous imprégner de l'incroyable beauté de ce lieu. Difficile de rêver meilleur endroit pour dire au revoir à l'Amérique du Sud.











Pablo Neruda aimait tellement cet endroit qu'il décida d'ailleurs d'y passer l'éternité. Lorsqu'il mourut en 1973, des suites d'un cancer que les terribles événements politiques que connut le Chili cette année là ne firent qu'empirer, il demanda à être enterré ici.

Cependant, le régime de Pinochet n'avait aucune complaisance avec un poète jugé communiste, et ce n'est qu'en 1992, après la chute de la dictature militaire, que les restes de Pablo Neruda et de sa troisième et dernière épouse furent transportés ici.

Le poète capitaine est désormais installé à tout jamais devant cet mer qu'il aimait tant, et qui lui inspira tant de superbes textes.

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