La fête valait vraiment le déplacement: la ville est bondée est l'ambiance frise au délire, sans la moindre baisse de régime pendant deux jours.
Grâce aux efforts déployés par Juan Carlos, un couchsurfer d'Oruro, nous dormions au collège américain de la ville, avec une trentaine d'autres couch surfers venant des 4 coins du monde. Comfort assez spartiate puisque nous dormions sur le plancher, mais c'était plus que ce dont nous avions besoin en rentrant d'une longue nuit de danse et de musique.
Le vendredi soir, avant le debut du defile, on profite de l'ambiance deja chaude de la ville, on arpente les rues en ecoutant les nombreux groupes et DJs venus jouer pour l'occasion, on deguste de succulent gateaux, on admire les feux d'artfice...
Le carnaval est aussi l'occasion de batailles géantes d'eau et de mousse: bombes à eau, pistolets, bombes à mousse rendent le moindre déplacement dans les rues dangereux, du moins pour qui souhaitait rester au sec. On finit la journée trempée jusqu'aux os et congelé car la nuit est fraîche une fois le soleil parti... mais qu'il est bon d'avoir à nouveau 5 ans...
Nous nous lançâmes parfois dans des attaques suicides aux pieds des gradins, la foule est alors sans pitié: enfants, parents et grands parents vous envoient sans scrupule une pluie de bombes à eau et de mousse...
Entre deux batailles d'eau, on profite tout de même du défilé, des superbes costumes et des chorégraphies mises en place par les différents groupes de danseurs.
Une fois la nuit venue et les bombes à eau rangées au placard jusqu'au lendemain matin, le défilé continue avec la même intensité. On peut alors marcher avec les danseurs, pour admirer de près leurs costumes et tenter d'imiter la chorégraphie.
Le dimanche matin, le défilé s'achève dans une église, où les danseurs finissent à genoux pour remonter la nef.
La fête continue près de l'église après l'arrivée du dernier groupe, et à 9 heures du matin, le défilé reprend, dans l'ordre inverse de la veille. Nous tiendrons jusqu'à 6 heures et demi du matin: après avoir assisté au lever du soleil, nous partons nous coucher, épuisés.
La journée du dimanche sera plus calme, afin de se remettre de la fatigue et des émotions de la veille. Après une nouvelle attaque suicide à la mousse et aux bombes à eau, coiffés de perruques mutilcolores et le visage couvert de masques de monstres, nous irons nous coucher assez tôt...
Mais que de souvenirs durant ces trois jours de fête, si vous passez en Bolivie en février, ne manquez surtout pas le carnaval d'Oruro, vous en sortirez trempés, mais émerveillés.
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