jeudi 26 novembre 2009

Enfin réunis...

Petit message pour vous annoncer deux nouvelles, une très bonne et une un peu moins bonne. La très bonne est que Steve, après un voyage quasi sans arrêts de Santiago à Huanchaco, est bien arrivé mercredi soir au Pérou. Nous allons donc pouvoir partir comme prévu à Yanasara, petit village perdu dans les montagnes, pour y travailler avec les enfants.

La moins bonne nouvelle est qu'il n'y a pas internet à Yanasara, et qu'il semble que le point internet le plus proche soit à deux heures de route... Il est donc possible que vous n'ayiez pas de nouvelles sur le blog avant notre retour à Huanchaco, autour du week end du 12-13 décembre. Enfin on vous promet en revenant des reportages de qualité. Steve pourra enfin y faire étalage de ses talents littéraires...

A bientôt donc pour le récit de notre séjour dans la sierra.

mercredi 25 novembre 2009

Les plats peruviens en photos

Voilà quelques plats typiques du Pérou en photos:

- les anticuchos, des brochettes de coeur de vache grillées



- les picarones, sortes de churros accompagnés de sirop d'érable


- la chicha morada, boisson sucrée à base de maïs rouge foncé.



- Et le délicieux Ceviche, un plat de poisson cru cuisiné avec une sauce au citron et aux oignons, en général accompagné d'un morceau de patate douce.
Et également un certain nombre de plats à base de riz (arroz en espagnol):

- arroz con pollo (avec du poulet)

- le lomo saltado
- Arroz con mariscos, le riz aux fruits de mer


- picante de mariscos, un plat de fruits de mer accompagne d'une sauce extra forte...

Bon appétit bien sûr...

dimanche 22 novembre 2009

Les transports à Huanchaco

Petit layus sur les transports au Pérou, histoire de vous faire partager mes déplacements quotidiens pour aller à l'école CEP du Padre Tumba ou à Trujillo.

Pour se déplacer, trois possibilités:
- le taxi, pratique quand on arrive avec beaucoup de bagages et qu'on est un peu perdus dans le système de bus péruviens.



- pour les petits trajets, lorqu'on rentre bien chargé des courses au marché, on pourra opter pour une "moto-taxi"

- les micros, des bus qui transporteraient une trentaine de personnes en France (mais ici on tient facile à 50...)

- les combis, de petites camionnetes blanches, là encore leur remplissage défit parfois les lois de la physique.


L'équipage se compose d'un chauffeur (docteur ès conduite de bus ayant plus de 35 ans, la radio posée à côté de lui doit coûter plus que le bus tellement il est vieux...) et un homme à tout faire chargé entre autres de héler les passants, d'ouvrir et de fermer la porte du bus, d'aider les passagers à monter lorsqu'ils portent de lourds paquets, de collecter le prix de la course (après d´âpres négociations selon le lieu de montée et de descente des passagers), et de procéder à un étrange rituel dont le sens m'échappe pour l'instant. Sur le trajet du bus sont en effet réaprtis plusieurs points de passage. A chacun de ces points, l'homme volant saute du bus encore en marche et se précipite à travers la circulation, une feuille de papier à la main, vers une machine à poinconer, sans doute pour marquer l'heure de passage du bus. Je pensais qu'il courait pour accélérer le voyage, mais cela ne semble pas être le cas puisque pour revenir au bus, il prend par contre tout son temps. Mystérieux cérémonial dont je ne percevrai peut-être jamais le sens...

Un week end à Huanchaco

Le premier (et sans doute dernier) week end à Huanchaco fut bien rempli, avec notamment la visite des deux sites archéologiques de la région: les ruines de Chan Chan, la cité d'argile, et las huacas del Sol y la Luna. Pour les passionés d'histoire, voici quelques éléments sur ces deux sites fort intéressants.

Chan Chan, la cité d'argile


Chan Chan était la capitale de la civilisation Chimu, qui succéda à la civilisation Moche et connut son apogée entre le 12ème et le 15ème siècle. Ce furent les Incas qui, après 10 ans de siège de Chan Chan, soumirent finalement la civilisation Chimu, peu avant d'être eux mêmes défaits par les conquistadors espagnols. La cité comprend 9 citadelles, mais seule l'une d'entre elles (la citadelle Tschudi) est accessible au public. Chaque citadelle ne fut occupée que par un roi: à sa mort, son descendant faisait construire un nouveau palais.


Le site, classé au patrimoine de l'Unesco, est très impressionant. Un travail de restauration considérable a été effectué pour redonner un peu de son lustre à cette cité d'argile, rongée par le tenps, les tempêtes et l'air de la mer. Chaque citadelle ne comportait qu'une seule entrée très étroite, ce qui permettait de mieux contrôler l'accès au site. Les murs d'enceinte quant à eux mesuraient entre 10 et 15 mètres. Leur forme trapezoidale a été concue pour résister aux tremblements de terre: une technique encore utilisée aujourd'hui dans certaines constructions anti sismiques...


Sur la grande place des cérémonies, une frise représentant les vagues et les loutres de mer, dont la présence sur les plages annonçait le début de la saison de la pêche.



De nombreux autres bas reliefs, representant des animaux ou des symboles des divinites adorees par les Chimu.


On traverse également la partie administrative de la citadelle, ainsi que des entreprôts où les Chimus stockaient leurs récoltes.

Les bureaux de l'administration

Les entrepots



Plus loin on arrive à un étang, très innatendu au milieu de ce site désertique et frappé par un soleil de plomb. Tous les 28 jours, lorsque la pleine lune se refletait à la surface de l'étang, on y procédait à des sacrifices en l'honneur du dieu Lune, de passage sur la Terre.



La visite du site s'achève par la tombe royale, où reposait le gouverneur de la citadelle Tschudi qui régna de 1380 à 1420.



Petite photo avec Mat et notre guide...

On peut poursuivre la visite par un passage au musée de Chan Chan, où l'on trouve une maquette de la citadelle et quelques informations sur la civilisation Chimu. L'histoire de cette civilisation, qui ignorait l'écriture, comporte cependant encore bien des mystères.




Un événement cocasse à vous faire partager lors de la visite du site. L'entrée de la citadelle est située à environ 2 km de la route allant de Trujillo à Huanchaco. Il faut donc marcher une quinzaine de minutes pour y parvenir. Accompagné de Mat, nous vîmes passer un bus et, pensant avoir à faire aux traditionnels transports locaux, nous lui demandâmes de s'arrêter pour nous faire monter à bord.

Quelle ne fut pas alors notre surprise d'être accueilli par un tonnerre de cris et de sifflements émis par une foule d'adolescentes péruviennes. Quand je vous disais que le charme de Mat était irrésisitible... C'est en descendant du bus, lorsque le chauffeur refusa qu'on le paye, que nous comprîmes que nous étions montés dans un bus scolaire. Nous eûmes tout de même droit à une (longue) séance photos avec nos nouvelles groupies. Les élèves de sexe masculin paraissaient tout de même nettement moins emballés. Enfin, il paraît que de telles débauches dénthousiasme face aux jeunes touristes gringos sont fréquentes sur la côte péruvienne du Pacifique...


Las huacas del Sol y la Luna


Las huacas del Sol y la Luna sont deux pyramides érigées par la civilisation Moche (2ème-8ème siècle). La Huaca del Sol est la plus grande pyramide du Pérou, même si les Espagnols en détruisirent les deux tiers en détournant le cours de la rivière Moche. Elle n'a pas encore été fouillée et seule la Huaca de la Luna est ouverte au public. Alors que la Huaca del Sol occupait une fonction politico administrative, la huaca de la luna était quant à elle un site religieux. Construite au pied d'une colline apelée cerro blanco, on y procédait notamment à des sacrifices humains en l'honneur du Dieu égorgeur. Les victimes étaient égorgées, décapitées, démembrées, puis leurs restes étaient laissés en pature aux oiseaux charognards. Les Moche pensaient en effet que ces oiseaux étaient des messagers entre la Terre et leur Dieu.


Le dieu égorgeur dans tous ses états




D'etranges inscriptions gravees il y a des siecles






La huaca de la Luna est en fait la superposition de 5 pyramides: tous les 100 ans, une nouvelle génération de prêtres construisait, au-dessus de l'ancienne, une nouvelle pyramide. La huaca del Sol, quant à elle, est constituée d'une superposition de 11 pyramides.








Entre les deux huacas s'étalait une zone urbaine où vivaient environ 20 000 personnes.


Ce week end à Huanchaco fut également l'occasion d'une sortie ciné avec Mat et Mariko, une volontaire québécoise. Le cinéma est situé au milieu d'un gigantesque centre commercial, à une quinzaine de minutes en bus de Huanchaco. Pour une fois, es prix y sont plus ou moins les mêmes qu'en Europe. Un îlot de consumérisme au milieu de la pauvreté. Il n'est pas question de faire la fine bouche puisque c'est dans cette ambiance que nous vivons quotidiennement en France. Mais quand on sait que juste à côté du centre, certaines familles ne peuvent même pas nourrir leurs enfants, cela laisse une étrange sensation. Les écarts entre riches et pauvres existent dans le monde entier, mais ici ils vous sautent au visage.




L'impression en sortant du film (2012 en l'occurence) est également très étrange. Le temps d'une séance de cinéma, nous voilè replongés dans une atmosphère occidentale, le retour à la réalité de Huanchaco est un peu brutal, on en aurait presque la tête qui tourne.