samedi 23 janvier 2010

Choquequirau, cité inca perdue au coeur des Andes

Mercredi 20 janvier, nous partons pour un trekk de 3 jours dans les montagnes, qui nous amènera jusqu'à la citadelle inca de Choquequirau, site fascinant perdu au milieu des Andes. Bien que classé au patrimoine mondial de l'Unesco, Choquequirau est bien moins visitée que le Machu Pichu, car plus difficile d'accès: pas de bus ou de trains, pour découvrir les merveilles de ce site inca, il faut marcher sac au dos. L'annnée dernière, seul 7000 personnes ont visité Choquequirau, alors que 3000 personnes se rendent chaque jour au Machu Pichu.

Choquequirau signifie en langue quechua "berceau de l'or". Elle a été construite sous le regne du neuvieme Inca Pachacutec, et elle aurait servi de lieu de résistance aux derniers chefs incas en lutte contre les Espagnols, de 1537 à 1572. Les conquistadors finirent par mater la résistance, mais ne découvrirent jamais Choquequirau. C'est un explorateur français, le comte Eugène de Sartignes, qui redécouvrit le site en 1834. Mais ce n'est qu'en 1986 que le Pérou lance un véritable programme de fouilles pour mettre à jour les merveilles de Choquequirau. On estime aujourd'hui qu'à peine un quart des ruines a été mis à jour, le reste étant encore recouvert par la végétation: encore beaucoup de travail en perspective pour les archéologues...


Après 4 heures de bus et une petite demi-heure dans un taxi partagé avec 7 péruviens et leurs bagages (attention aux fourmis dans les jambes pour les grand européens que nous sommes), la randonnée commence au petit village de Cachora.


Très vite, nous comprenons que les dieux incas sont avec nous: le temps est au beau fixe, pas ou très peu de pluie (ce sera le cas pendant les trois jours de randonnée), et juste ce qu'il faut de nuages pour éviter de griller en plein soleil lors des montées.

Le chemin Inca, que nous suivrons pendant près de 30 kilomètres jusqu'à la citadelle de Choquequirau






Steve et son légendaire carnet, pour etre sur de ne rien oublier





Un cactus en fleurs (mauvais esprtis s'abstenir)


La saison des pluies a cependant éffrayé pas mal de touristes, puisque nous ne rencontrerons quasiment personne sur le chemin: sensation incroyable d'avoir pour soi tout seul l'immensité de la nature andine.





Les gorges du fleuve Apurimac


La première journée est assez facile: une légère montée d'une dizaine de kilomètres puis une longue descente de 9 kilomètres vers le fond des gorges du fleuve Apurimac (au cours déchaîné en cette saison, pas de baignade pour cette fois-ci), où nous passons la nuit.




La deuxième journée est une autre paire de manche: il faut parcourir les 9 kilomètres qui nous séparent du sanctuaire inca, avec plus de 1500 mètres de dénivelé: quand ça grimpe, ça ne fait pas semblant. Un peu plus de trois heures plus tard, sur le coup de 9h30, nous arrivons à Marampata, dernier village avant Choquequirau, déjà très fatigués.




Ca y est, on y est enfin arrivés à Choquequirau...

Malgré nos jambes lourdes, nous nous lançons dans la visite du site. Situé à 3100 mètres d'altitude, les ruines de Choquequirau dominent les gorges du fleuve Apurimac, "le torrent qui parle" en langue quechua. Autour des ruines se dressent des sommets enneigés dépassant parfois les 6000 mètres, malheureusement couverts par les nuages en cette saison.






On nous avait prévenu que visiter Choquequirau était fatiguant, et bien on ne nous avait pas mentis. Pour arriver à la place centrale, il faut marcher une heure dans une végétation luxuriante: cela n'en finit pas de monter et de descendre, mais quelle beauté, notamment ces terrasses construites à flanc de falaise.



Une fois arrivés à la place centrale, on peut commencer à admirer les ruines incas, mais nos efforts sont loin d'être terminés: Choquequirau est gigantesque, constitué de 12 zones archéologiques parfois assez éloignées les unes des autres. En un peu plus de 4 heures de visite, nous aurons le temps de voir l'essentiel, mais pas la totalité du site. Certains lieux étaient trop éloignés pour nos jambes épuisées...


La place centrale de Choquequirau avec notamment la maison de l'Inca








Allez on souffle un peu avant de continuer...

Nous découvrons cependant un certain nombre de ruines fascinantes:
- le quartier des temples


- un quartier dédié à l'artisanat et au stockage des aliments


- un mirador offrant une vue splendide sur l'ensemble du site et sur les montagnes environnantes
Jolie vue sur les gorges de l'Apurimac

- la maison d'un prêtre inca




- le centre adminsitratif de Choquequirau



- de nouvelles terrasses en étages



Les classiques terrasses en étage: plus bas, un mirador d'où on peut voir des lamas en pierre blanche dessinés par les Incas: nous n'aurons pas la force d¡y descendre, la photo ci-cessous n'est pas de nous...


Nous rentrons à Marampata vers 16 heures littéralement vidés. Mais après une séance d'étirements et un bon dîner, cela va déjà beaucoup mieux.






Le lendemain matin, c'est le retour vers Cachora, en empruntant le même chemin. Tout de même 30 kilomètres de marche au programme, avec notamment la remontée des gorges de l'autre côté du fleuve, et c'est encore bien fatigués que nous arrivons à Cahcora en début d'près-midi, puis à Cuzco à la tombée de la nuit.

Quand on voit le chemin qu'il va falloir remonter sur la montagne en face, on a tout de suite moins envie de descendre...

Malgré la fatigue, on revoit avec plaisir les paysages de l'aller






On est contents d'arriver... vraiment contents.



1 commentaire:

  1. Ouf les gars !!!
    On sent la fatigue sur les visages mais ca a l'air toujours aussi extraordinaire !
    Good luck !!

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