Nous arrivons à Puno en milieu d'après-midi, et après une rapide collation, nous commençons à arpenter les rues de la ville. Contrairement à Cusco ou Arequipa, l'architecture de Puno ne présente aucun charme particulier, mis à part peut-être quelques ruelles en pente.
En revanche, pour les courageux qui osent monter les longs escaliers qui y mènent, un mirador offre une vue superbe sur le lac, sur les toits de la ville et les montagnes qui l'entourent.
Nous arrivons au sommet bien essouflés (cela grimpe dur et on est tout de même à près de 4000 mètres d'altitude), mais heureux face au panorama qui s'étend à nos pieds.
Nous voilà enfin face à ce lac au nom mystérieux, qui suscita pendant des années notre curiosité d'enfants et d'adolescents. A près de 4000 mètres au dessus-du niveau de la mer, le lac Titicaca est le plus haut lac navigable du monde. C'est aussi le deuxième plus grand en superficie. En langue Aymara, "Titi" signifie puma: on constate en effet, en retournant une carte du lac, que la forme de celui-ci ressemble étrangement à cet animal.
Le lendemain matin, nous retrouvons par hasard au petit déjeuner deux volontaires belges de la casa hogar, Valérie et Lio, qui séjournent dans le même hôtel que nous: merci les conseils du routard. Nous passerons avec elles quelques soirées agréables dans les bars de la ville, et nous promettons de nous revoir pour découvrir ensemble le Salar de Uyuni, le grand désert de sel bolivien, à la fin du mois de février.
Nos tartines beurre confiture et nos oeufs brouillés une fois engloutis, nous partons pour une petite excursion vers le site archéologique de Sillustani, à une heure de route environ du centre-ville.
Sillustani était un site funéraire utilisé par les Incas et les civilisations qui les ont précédé. Ce cimetière était réservé à une élite qui, en se faisant enterrer ici, cherchait à se rapprocher du ciel. Sur le site se dressent de nombreuses constructions funéraires, sortes de tours qui pouvaient atteindre jusqu'à 12 mètres de haut.
On les appelait Ayahuasi (en quechua, Aya signifie maison et Huasi mort). Elles comporent toute une petite porte orientée vers l'est, par où l'on faisait entrer le mort. L'est était symbole de vie et donc de réincarnation, à laquelle croyaient les civilisations incas et pré incas.
Sur certaines tours, des gravures d'animaux (un serpent, un lézard), ont réussi à traverser les âges et à résister à l'érosion du temps.
Le chemin passe également près des restes d'un Intiwatana, un temple inca circulaire dédié au dieu Soleil, Inti.
Des troupeaux d'alpacas et de brebis (nos yeux de spécialistes les différencients désormais, en serez-vous aussi capables?) nous tiennent compagnie sur le chemin qui parcourt les restes archéologiques.
Nous découvrons aussi avec atendrissement un bébé alpaca tenant à peine sur ses jambes: le berger nous confiera qu'il a a peine une semaine...
Le site de Sillustani est construit sur une presqu'île, et la vue donnant sur les lagunes qui l'entourent est à couper le souffle. Aucune ride ne vient troubler la surface de l'eau, et il se dégage de ce lieu une impression de calme et de sérénité impressionantes. On pourrait s'asseoir ici et se contenter de dévorer des yeux, des heures durant, ce paysage magnifique.
Une fois de retour à Puno, nous passons une bonne partie de l'après-midi à flâner dans les travées du marché artisanal de la ville, à la recherche d'un poncho. Nous finissons par trouver notre bonheur: vous aurez donc le plaisir de nous voir déguisés en bergers péruviens lors des articles suivants.
vraiment super beau ce fameux lac !
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