mercredi 27 janvier 2010

Quand la nature s'en mêle...

Dimanche 24 janvier, des pluies diluviennes s'abattent sur la région de Cuzco. A force de gonfler, les fleuves finissent par déborder, emportant des ponts, des maisons. En peu de temps, tous les chemins d'accès au Machu Pichu sont impraticables: le chemin de l'inca et la route pour les cars à cause déboulement, le train parce que les fleuves ont par endroit recouvert la voie et endommagé les rails. Des milliers de touristes sont bloqués sur le site du Machu Pichu et dans le village d'agua calientes, dormant sous de grandes tentes et dans des abris de fortune, attendant que les eaux redescendent. Et le ravitaillement en eau et en nourriture n'est possible que par hélicoptères, qui ont déjà permis d'évacuer une soixantaine de personnes dont l'état de santé le nécessitait.

Au centre ville de Cuzco, difficile de se rendre compte de tout cela. Certes une grosse pluie s'est abattue sur la ville en milieu d'après-midi du dimanche et toute la nuit qui a suivi, mais le lundi le soleil brille de nouveau. Pourtant à quelques kilomètres de là c'est le chaos. De grandes parties de la vallée sud et de la vallée sacrée sont innaccessibles car les ponts ont été emportés par les fleuves en furie. Même au coeur de la saison des pluies, c'est la première fois que des innondations d'une telle ampleur se produisent.

Nous comprenons vite qu'il va falloir renoncer à notre trekk de 4 jours vers la citadelle du Machu Pichu. La visite du site en elle-même est compromise, car si les eaux ne descendent pas, impossible de réparer les rails et de faire passer les trains. Enfin il y a des choses plus graves, tout va bien pour nous c'est le principal. A deux jours près et nous aurions nous aussi été bloqués dans les montagnes, avec de l'eau et de la nourriture en quantité très limitées.

Plutôt que de gamberger à Cuzco, nous décidons donc de modifier notre itinéraire, et de partir quelques jours à Puno, au bord du lac Titicaca, le temps de voir comment évolue la situation dans la région de l'ancienne capitale Inca. Sur la route qui mène à Puno, nous constatons enfin l'ampleur des dégâts: ponts arrachés, maisons emportées ou avec de l'eau jusqu'au toit, routes parfois submergées... lorsque la nature se fâche, on se sent bien petits...





Entre deux zones innondées, nous apprécions tout de même les superbes paysages traversées, particulièrement une fois entrés dans la région de Puno, où les cimes enneigées bordent la route et semblent nous escorter jusqu'à notre destination.

Petite pause pour admirer l'artisanat local


Voilà passée la frontière entre les régions de Cuzco et Puno: à plus de 4300 mètres d'altitude tout de même...


La ligne de train Cuzco-Puno: ici elle n'est pas innondée...

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