vendredi 15 janvier 2010

A la dévouverte de Wari et Quinua

Jeudi 14 janvier, nous sommes dispensés de travail avec les enfants de la casa hoagar. Ce jour de congé commence de la meilleure des façons, avec un petit déjeuner au nutella généreusement offert par une des volontaires belges. Une denrée quasi introuvable ici, les volontaires se le font envoyer par colis par leur famille, accompagné de chocolat, de saucisson ou de fromage... on se rend tout de même compte que les douceurs culinaires françaises nous manquent de ce côté de l'Atlantique.

Nous profitons ensuite de notre jour de congé pour partir pour une des attractions touristiques de la ville d'Ayacucho, le circuit Wari-Quinua.

Nous commençons par un premier arrêt aux ruines de la cité de Wari, érigée par la civilisation du même nom. La civilisation Wari est née de la culture Huarpa, influencée par les cultures Nazca sur la côte Pacifique sud du Pérou et la culutre Tinawaku venant de l'altiplano bolivien. Les Wari fondèrent aux alentours de 400 après JC un empire, qui à son apogée, s'étendit de Piura et Cajamarca au nord à Tacna et Cusco au sud.


La cité de Wari, capitale de l'empire, comptait aux plus beaux jours jusqu'à 50 000 habitants occupant 18 km² de construction, et s'étendait sur près de 1000 hectares. Comme de nombreuses civilisation précolombiennes, l'emire Wari déclina peu à peu, jusqu'à disparaître aux alentours de 1200: les Incas n'auront même pas à les soumettre, comme ils le firent avec de nombreuses autres civilisations.

Les Wari étaient passés maîtres dans l'art de la céramique (quelques jolis spécimens sont exposés dans le petit musée du site) et dans le travail des métaux.






Ils possédaient également de hautes connaissances en médecine: ils procédaient à des interventions chirurgicales et pratiquaient la déformation crânienne.



Les Wari étaient également un grand peuple guerrier, ce qui leur permit de soumettre de nombreux autres peuples du Pérou actuel et d'étendre leur empire. Pour contrôler un territoire d'une telle ampleur, ils mirent en place un réseau de chemin permettant une communication rapide et efficace entre les différentes provinces de l'Empire, à la manière de ce que feront, près de 7 siècles plus tard, les Incas.

Côté spiritualité, la divinité principale des Wari était le dios de los Baculos: charmant non?


Les Wari croyaient à l'existence d'une vie après la mort. En conséquence, leurs morts étaient enterrés, en position foetale, avec tout ce dont ils pourraient avoir besoin dans l'autre monde: bijoux, céramique, aliments... Les Wari procédaient aussi parfois à des sacrifices animaux et/ou humains.

Du côté des ruines de l'ancienne cité, rien de bien impressionant, mis à part les chambres funéraires où travaillent encore de nombreux archéologues.






La promenade dans les ruines, entourés de véritables forêts de tunas où ont élu domicile d'innombrables araignées jaune et noir, est cependant fort agréable.






Petit déjeuner au cactus: attention aux épines...





Fascinantes ces araignées...

Deuxième arrêt de la journée à Quinua, petit village réputé notamment pour ses artisans en céramique. Effectivement, certaines de leurs créations sont assez impressionantes.



On a même vu un aigle, sans doute chargé de protéger les poteries d'eventuels voleurs...

A un kilomètre du village de Quinua est également érigée une grande obélisque blanche, haute de 44 mètres de haut, comme les 44 années que dura la guerre d'indépendance contre l'Espagne, qui s'acheva le 9 décembre 1824 par la bataille d'Ayacucho. C'est en mémoire de cette dernière victoire des patriotes, commandés par le général Sucre, sur les troupes espagnoles du vice-roi du Pérou, que fut élevé ce monument. On peut y monter pour profiter d'un beau panorama sur les étendues verdoyantes de la pampa de Quinua.





Tous les genéraux patriotes vainqueurs des Espagnols à la bataille dÁyacucho, les deux plus connus (au centre) étant les généraux Sucre et Gamarra



Nous avons également pu faire une petite ballade cheval pour aller voir une petite cascade. Là encore un joli panorama sur une végétation luxuriante en ces temps de saison des pluies, et un agréable moment passé sur le dos de nos fiers destriers péruviens.








On sent Steve un peu plus confiant que Guillaume...

De retour à Ayacucho, nous profitons de la fin d'après-midi pour déguster de délicieux plats de la région, le puca picante (de la viande porc avec une sauce à la cacahuète et au piment doux) et l'arroz chaufa (sorte de riz cantonnais péruvien), et déambuler encore une fois dans les rues et sur la plaza de armas de la ville.



Deux des nombreuses églises d'Ayacucho, la ville en compte 33 en tout...


2 commentaires:

  1. Belle présentation. Bonne chance pour la suite de votre voyage.

    Juancitucha
    juancitucha.blog4ever.com

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  2. salut
    Je suis votre blog depuis quelques semaines et j'aime bien le lire, vous suivre c'est rigolo!
    Je dois debarquer à ayacucho dans quelques jours, et on doit m'envoyer un colis avec des documents importants, pourrais tu me dire quelle est la facon la plus sure de recevevoir un colis important a ayacucho et de maniere assez rapide???

    Si tu sais pas c'est pas grave :)

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