mardi 29 décembre 2009

Sur les terres des condors, seigneurs du canyon de Colca

Le samedi 26 novembre, départ pour le Canyon de Colca, à 180 kilomètres au nord d'Arequipa. Commençons par une présentation du lieu en quelques chiffres. Le canyon mesure 100 km de long et dans sa plus grande profondeur, près de 3400 mètres. Il est devenu une des grandes attractions touristiques de la région, pour la beauté de ses payasages et le vol majestueux des condors que les plus heureux auront la chance d'observer.



Il y a tout de même 5 à 6 heures de route entre Arequipa et Cabanaconde, le dernier village du canyon de Colca d'où commence la randonnée. Nous avions donc prévu de prendre le bus de 6 heures pour pouvoir marcher dès le premier jour. Lever à 5 heures donc, pour apprendre en arrivant à la gare routière que le bus de 6 heures était plein... Le temps de rentrer chez ana maria pour une petite sieste, et nous voilà repartis vers le canyon de Colca. Le temps aussi pour Steve d'être victime d'une foudroyante intoxication alimentaire à cause d'une boîte de lait chocolaté Gloria à l'apect pourtant bien innoffensif. Il passera les 6 heures de trajet à dormir, en croisant les doigts pour être de nouveau en forme pour la randonnée du lendemain.

Comme souvent, le trajet en bus, bien que fatigant, nous offre de superbes panoramas sur la cordillère des Andes.



Nous arrivons finalement à Cabanaconde vers 19 heures, à la tombée de la nuit. Nous passâmes la nuit dans un hôtel recommandé par des amies belges rencontrées à Huaraz. Steve fila directement se coucher, et quant à Guillaume, il eut la chance de déguster un délicieux steak d'Alpaca en compagnie d'un groupe de jeunes routards allemands, irlandais et portuguais.

Le lendemain matin, Steve avait quelque peu récupéré et semblait prêt pour la randonnée dans le canyon. Nous descendîmes donc vers San Juan de Chucho, dans le fond du canyon, 1000 mètres plus bas que Cabanaconde, à un rythme soutenu puisque nous effectuâmes la descente en une heure et demie contre les quatre heures qu'on nous avait promise.



Les paysages sont superbes, très secs car les pluies ne sont pas encore arrivées, sauf dans le fond du canyon où la verdure semble lutter contre la sécheresse. Une fois la pluie venue, normalement à partir de décembre mais vraisemblablement cette année plutôt en janvier, les flancs du canyon se couvrent de fleurs et de verdure, ce qui rend les payasages encore plus impressionants...



La remontée sur l'autre flanc du canyon vers un village nommée Tapay situé à 2650 mètres d'altitude, fut sans doute la partie la plus difficile de la journée. 450 mètres de dénivelé entre midi et une heure, en plein soleil, c'est assez usant.



L'arrivée à Tapay, enfin...
Mais nous arrivâmes finalement à Tapay après une heure de grimpette, avant de redescendre à nouveau vers le fond du canyon, à deux heures de marche supplémentaires.



Là nous attendait la bonne surprise de la journée. Au fond du canyon passe un fleuve qui transforme des payasages secs et désertiques en une oasis couverte de verdure.

Quelques petits hôtels ont été installés dans cette oasis pour accueillir les randonneurs fourbus par leur journée de marche. Tous disposent même d'une petite piscine où l'on peut piquer une tête pour délasser ses jambes fatiguées par les montées et descentes dans le canyon.





Le lendemain matin, réveil à 6 heures et départ à 7 heures, après un petit déjeuner fait de riz et de truites grillées, pour la remontée vers Cabanaconde et ses 1000 mètres de dénivelé. Là encore, on nous avait promis 3 à 4 heures de marche, mais cette fois, en pleine possession de nos moyens, nous atteignîmes le sommet du canyon en moins de deux heures. Remontée assez fatigante tout de même, que nous fûmes bien contents d'avoir effectués à la fraîche, avant que le soleil de midi ne vienne frapper de toute sa force les flancs du canyon.






Une fois arrivés en haut, quand on regarde ce qu'on a monté, on en a presque le vertige...

Sur le chemin du retour, nous nous arretâmes une petite heure au mirador de la cruz del condor, prisé par les touristes pour les suberbes panoramas sur le canyon de Colca, et pour les condors qui sortent parfois plâner au dessus du lieu.


Nombreux étaient les déçus qui nous avaient dit avoir passé plusieurs heures au mirador sans pouvoir contempler un seul de ces superbes oiseaux. Mais il semblait que ce fut notre jour de chance, puisque dix minutes à peine après notre arrivée, un condor traversa le canyon, passant au-dessus de la tête de Guillaume et devant les yeux de Steve. Ce moment magique ne dura qu'un instant, mais nous ne sommes pas prêts d'oublier le vol majestueux du maître du canyon de Colca.

A défaut de la photo du vrai condor, voilà celle de la statue de la plaza de armas de Cabanaconde...

... et celle d'un gros lézard qui attendait avec nous l'arrivée du maître des lieux.

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