En ce charmant petit samedi matin, nos trois aventuriers durent se lever aux aurores pour aller prendre le bus qui allait les déposer au départ du treck de Santa Cruz. Départ prévu du bus : 6h30. Départ effectif : 7h30, pour un trajet de 4h dans les montagnes péruviennes.


11h30, nous voilà parachutés au milieu de nulle part, en face d'un sentier minuscule qui descend la montagne. Ni une ni deux, en route ! Le soleil est heureusement au rendez-vous.
En route pour l'aventure !

En chemin nous rencontrons une charmante étudiante péruvienne rentrant dans son village de la cierra pour le week-end, trimbalant une énorme valise. Imaginez un peu notre surprise, alors que nous sommes en plein treck "sauvage". Ne vous inquiétez pas, tout chargés que nous sommes, nous n'avons pas perdu notre légendaire galanterie et notre Steve national s'est empressé de lui porter sa valise jusqu'à chez elle.

Nous croisons peu de temps après, alors que la pluie nous a évidement rejoint, le "gardien" du treck, apparemment sous l'emprise de l'alcool et/ou de feuilles de coca, qui nous assure que le prochain campement (situé selon nous à 2h de marche) se trouve 30 minutes plus loin...

Après deux petites heures de marche à bon rythme, nous voilà au fameux premier campement aux alentours de 14h30. Nous y croisons un groupe de marcheurs qui terminent le treck dans l'autre sens et nous décidons de continuer notre route, jusqu'à un hypothétique second campement 800m plus haut.

Après deux autres heures de montée nous décidons d'établir notre camp. Répartition des taches : Matt et Steve commencent à monter la tente pendant que Guillaume part chercher de l'eau, indispensable à notre survie dans ce milieu hostile !

Arrive alors l'étape essentielle de l'allumage du feu (comprenez un petit réchaud lié à une bouteille de benzène), beaucoup plus ardue qu'elle n'y paraît, surtout à plus de 4000m d'altitude. Comptez 30 minutes minimum pour faire bouillir 1 litre d'eau, et 15 minutes de cuisson pour des pâtes al dente.

1h30 plus tard, l'eau bout enfin et les pâtes sont presque cuites, la nuit tombe et nous mourront tout simplement de faim et de froid. Nous décidons alors de garder l'eau des pâtes pour nous préparer une bonne soupe et de manger nos pâtes chaudes, avec de la sauce... froide. Après avoir ingurgité cette nourriture le plus rapidement possible, nous plongeons dans la tente laissant derrière nous la vaisselle sale.

S'en suit la nuit la plus dure du treck. Non seulement nous dormons à 3 dans une tente pour 2, avec un estropié qui gémit à chaque fois que quelqu'un se retourne dans son sac, non seulement la pluie ne va pas arrêter de battre la tente avec force, mais en plus notre campement a été envahi par des vaches et des taureaux qui vont passer la nuit à manger notre vaisselle sale et à faire des cabrioles à 1m de la tente. La perspective de se faire écraser sous 500kg de viande bovine ne nous réjouit guère, surtout Matt qui semble avoir une sorte de phobie des vaches.

Et le matin, c'est trois aventuriers fourbus et la tête dans... la brume qui rangent péniblement la tente et jouent à la recherche des oeufs de Pacques avec la vaisselle de la veille.
Nous voilà repartis pour la fin de notre ascension, et sa récompense des 4750m. Pause petit déjeuner cependant, composé d'un litre de lait en poudre presque sans grumeaux arrosant des céréales aux fruits secs. Lors de cette montée finale nous croisons un groupe de randonneurs accompagnés d'un guide. Une petite pointe d'envie au passage en voyant la taille ridicule de leurs sacs, la majorité de leurs affaires étant portées par des mules, suivis d'un cuistot/monteur de tente qui s'occupe de toutes les tâches annexes de la rando.

Mais bon, l'aventure c'est l'aventure, et les 4000m nous sommes allé les chercher tous seuls ! Ainsi, 2h plus tard, nous passons fièrement à 11h30 le col de Punta Union piqué d'une jolie pancarte 4750m.

Il ne nous reste plus qu'à descendre les 2000m qui nous séparent du village d'arrivée. Lors de cette partie, notre groupe se trouva séparer. En effet, lors du passage du col, le guide du groupe de randonneurs a affirmé à Steve qu'il fallait 4h pour rejoindre le lac en contrebas, point intermédiaire de la descente. Ce à quoi il a rétorqué : Eh bien je vais le faire en 2h !

Et voilà Steve qui part devant à grands pas sans s'arrêter alors que Guillaume et Matt continuent leur descente tranquillement. Cependant, tout ne se passant pas toujours pour le mieux, nos aventuriers vont perdre le chemin du treck et se retrouver à traverser une forêt dense et un marécage des plus boueux qui les força à plusieurs détours et aller-retour.


Vers 14h15 Steve arrive au lac ("En tout cas en moins de 3h !") et sera rejoint par Matt et Guillaume vers 15h30.
Vient alors le moment de la mise en place du campement. Au programme 2 tentes de montées au lieu d'une, des pates et une soupe bien chaudes et aucune vache à l'horizon. Pour parfaire le tout, la nuit tombera après le repas se qui permettra même à nos compères de faire quelques parties de cartes avant d'aller se coucher à... 19h30.

Au réveil le lendemain après une bonne nuit de 12h, le soleil est au rendez-vous et nous pouvons repartir gaiement pour les 4 dernières heures de marche qui nous séparent du village d'arrivée. Une bonne ballade qui longea un impressionnant torrent tout le long du chemin.


... en se pressant plus ou moins...

13h30 nous arrivons au terme de notre premier treck, les pieds douloureux, mais vraiment heureux de cette aventure. Le temps de prendre un taxi puis un bus, et nous revoilà de retour à Huaraz, sous la pluie.
Petite mention spéciale à la patience de Steve qui a été le cuistot du voyage et a offert à nos aventuriers des petits plats sympathiques à chaque repas.

Petite parenthèse finale expliquant la faible présence de champions de rally péruviens dans les classements mondiaux : ils se sont tous convertis en chauffeurs de bus ou de taxi. Le bus à l'aller nous a fait gravir la montagne en 1h20 alors qu'il faut normalement 2h pour le faire. En chemin, il a même doublé un autre bus sur une route où deux voitures française n'oseraient se croiser. Le taxi au retour était sans doute le cousin de notre chauffeur de bus : il conduisait au klaxon ! Le pied au planché, des coups de klaxon avant chaque virage sans visibilité mais une remarquable ignorance de la pédale de frein ! Rien que pour ces trajets de rally, le treck de Santa Cruz en vaut vraiment la peine.
Réveil difficile
Petit avant-goût par la fenêtre du bus
11h30, nous voilà parachutés au milieu de nulle part, en face d'un sentier minuscule qui descend la montagne. Ni une ni deux, en route ! Le soleil est heureusement au rendez-vous.
En route pour l'aventure !
En chemin nous rencontrons une charmante étudiante péruvienne rentrant dans son village de la cierra pour le week-end, trimbalant une énorme valise. Imaginez un peu notre surprise, alors que nous sommes en plein treck "sauvage". Ne vous inquiétez pas, tout chargés que nous sommes, nous n'avons pas perdu notre légendaire galanterie et notre Steve national s'est empressé de lui porter sa valise jusqu'à chez elle.
Dernier village avant l'ascension
Nous croisons peu de temps après, alors que la pluie nous a évidement rejoint, le "gardien" du treck, apparemment sous l'emprise de l'alcool et/ou de feuilles de coca, qui nous assure que le prochain campement (situé selon nous à 2h de marche) se trouve 30 minutes plus loin...
Ce petit chemin, qui sent la...
Après deux petites heures de marche à bon rythme, nous voilà au fameux premier campement aux alentours de 14h30. Nous y croisons un groupe de marcheurs qui terminent le treck dans l'autre sens et nous décidons de continuer notre route, jusqu'à un hypothétique second campement 800m plus haut.
Allez, plus que 900m !
Après deux autres heures de montée nous décidons d'établir notre camp. Répartition des taches : Matt et Steve commencent à monter la tente pendant que Guillaume part chercher de l'eau, indispensable à notre survie dans ce milieu hostile !
3 aventuriers "happy" d'être là
Arrive alors l'étape essentielle de l'allumage du feu (comprenez un petit réchaud lié à une bouteille de benzène), beaucoup plus ardue qu'elle n'y paraît, surtout à plus de 4000m d'altitude. Comptez 30 minutes minimum pour faire bouillir 1 litre d'eau, et 15 minutes de cuisson pour des pâtes al dente.
Un peu moins "happy" quand il s'agit de faire à manger...
1h30 plus tard, l'eau bout enfin et les pâtes sont presque cuites, la nuit tombe et nous mourront tout simplement de faim et de froid. Nous décidons alors de garder l'eau des pâtes pour nous préparer une bonne soupe et de manger nos pâtes chaudes, avec de la sauce... froide. Après avoir ingurgité cette nourriture le plus rapidement possible, nous plongeons dans la tente laissant derrière nous la vaisselle sale.
Parfois la montagne nous envoie des signes
S'en suit la nuit la plus dure du treck. Non seulement nous dormons à 3 dans une tente pour 2, avec un estropié qui gémit à chaque fois que quelqu'un se retourne dans son sac, non seulement la pluie ne va pas arrêter de battre la tente avec force, mais en plus notre campement a été envahi par des vaches et des taureaux qui vont passer la nuit à manger notre vaisselle sale et à faire des cabrioles à 1m de la tente. La perspective de se faire écraser sous 500kg de viande bovine ne nous réjouit guère, surtout Matt qui semble avoir une sorte de phobie des vaches.
On les appelle Danse avec les taureaux
Et le matin, c'est trois aventuriers fourbus et la tête dans... la brume qui rangent péniblement la tente et jouent à la recherche des oeufs de Pacques avec la vaisselle de la veille.
Nous voilà repartis pour la fin de notre ascension, et sa récompense des 4750m. Pause petit déjeuner cependant, composé d'un litre de lait en poudre presque sans grumeaux arrosant des céréales aux fruits secs. Lors de cette montée finale nous croisons un groupe de randonneurs accompagnés d'un guide. Une petite pointe d'envie au passage en voyant la taille ridicule de leurs sacs, la majorité de leurs affaires étant portées par des mules, suivis d'un cuistot/monteur de tente qui s'occupe de toutes les tâches annexes de la rando.
Attention les filles, Mister Matt est dans la place !
Mais bon, l'aventure c'est l'aventure, et les 4000m nous sommes allé les chercher tous seuls ! Ainsi, 2h plus tard, nous passons fièrement à 11h30 le col de Punta Union piqué d'une jolie pancarte 4750m.
Youhou ! Got it !
Il ne nous reste plus qu'à descendre les 2000m qui nous séparent du village d'arrivée. Lors de cette partie, notre groupe se trouva séparer. En effet, lors du passage du col, le guide du groupe de randonneurs a affirmé à Steve qu'il fallait 4h pour rejoindre le lac en contrebas, point intermédiaire de la descente. Ce à quoi il a rétorqué : Eh bien je vais le faire en 2h !
ça paraît pas si long d'ici... Et pourtant !
Et voilà Steve qui part devant à grands pas sans s'arrêter alors que Guillaume et Matt continuent leur descente tranquillement. Cependant, tout ne se passant pas toujours pour le mieux, nos aventuriers vont perdre le chemin du treck et se retrouver à traverser une forêt dense et un marécage des plus boueux qui les força à plusieurs détours et aller-retour.
Oui, la forêt est vraiment dense...
C'est parti pour LE marécage...
Vers 14h15 Steve arrive au lac ("En tout cas en moins de 3h !") et sera rejoint par Matt et Guillaume vers 15h30.
Vient alors le moment de la mise en place du campement. Au programme 2 tentes de montées au lieu d'une, des pates et une soupe bien chaudes et aucune vache à l'horizon. Pour parfaire le tout, la nuit tombera après le repas se qui permettra même à nos compères de faire quelques parties de cartes avant d'aller se coucher à... 19h30.
Comme dit le proverbe : un homme averti monte deux tentes
Au réveil le lendemain après une bonne nuit de 12h, le soleil est au rendez-vous et nous pouvons repartir gaiement pour les 4 dernières heures de marche qui nous séparent du village d'arrivée. Une bonne ballade qui longea un impressionnant torrent tout le long du chemin.
Petit lac sous la brume, pour un peu on en redemanderait
Le rio qui n'en finit pas, et nous conduira tranquillement...
... en se pressant plus ou moins...
Il est t-y pas beau notre aventurier de Santa Cruz ?
13h30 nous arrivons au terme de notre premier treck, les pieds douloureux, mais vraiment heureux de cette aventure. Le temps de prendre un taxi puis un bus, et nous revoilà de retour à Huaraz, sous la pluie.
Petite mention spéciale à la patience de Steve qui a été le cuistot du voyage et a offert à nos aventuriers des petits plats sympathiques à chaque repas.
Pause vaisselle
Petite parenthèse finale expliquant la faible présence de champions de rally péruviens dans les classements mondiaux : ils se sont tous convertis en chauffeurs de bus ou de taxi. Le bus à l'aller nous a fait gravir la montagne en 1h20 alors qu'il faut normalement 2h pour le faire. En chemin, il a même doublé un autre bus sur une route où deux voitures française n'oseraient se croiser. Le taxi au retour était sans doute le cousin de notre chauffeur de bus : il conduisait au klaxon ! Le pied au planché, des coups de klaxon avant chaque virage sans visibilité mais une remarquable ignorance de la pédale de frein ! Rien que pour ces trajets de rally, le treck de Santa Cruz en vaut vraiment la peine.
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